Réhabiliter pour moins consommer : quel avenir envisager pour le secteur de la construction de logements en France ?
D’après une étude prospective de l’ADEME, sur la période 2015-2050, construire un nouveau parc de logements consommerait 17 fois plus de matériaux que de le rénover selon les critères BBC (Bâtiments Basse Consommation).
Plutôt que de toujours chercher à construire des logements neufs, rénover et réhabiliter les constructions existantes est une pratique moins coûteuse, moins consommatrice en énergie et moins émettrice en gaz à effets de serre.
A l’image de la cité Carriet de Lormont, les grands ensembles hérités des années 1960-1970 étaient construits de manière relativement qualitative. Conçus en béton et énergivores, ils nécessitent cependant des améliorations pour réduire la perte énergétique et garantir un meilleur confort thermique des logements. Des solutions existent telles que les extensions et les travaux de façade. On peut citer par exemple les ascenseurs en extérieur pour augmenter la surface des logements intérieurs ou les jardins d’hiver et les balcons autonomes au bâti existant et modulables.
Démolir, reconstruire, réhabiliter des logements, ces changements sont aussi et avant tout des enjeux sociaux. Parler de mixité sociale, de rénovation énergétique ou encore de confort des espaces intérieurs et extérieurs requiert de mobiliser les habitants, principaux concernés par ces démarches, et de les inclure dans les projets.
Écologie Urbaine & Citoyenne accompagne plusieurs maîtres d’ouvrages sur ces sujets comme Bordeaux Métropole et la ville de Bassens dans le renouvellement urbain du secteur Prévert avec la co-construction du projet, la médiation et l’animation de la vie de quartier ainsi que l’information sur le projet et ses avancées. Nous sommes également dans l’équipe de maîtrise d’œuvre de D&A pour suivre les sujets de transition écologique et animer la concertation sur le secteur NPNRU Saint-Jacques Nord à Clermont-Ferrand. Le projet comprend notamment la création d’un grand parc métropolitain en lieu et place de la “Muraille de Chine”, barre d’habitat social emblématique des années 60 amenée à disparaître.