Faire le lien entre l’urbanisme, l’écologie et le féminisme

Respirez, vous comprendrez mieux.

 

Respirer. Tout le monde le fait, tout le temps, sans plus y penser. 

Cet acte fondamental de la vie dépasse les frontières de notre biologie et s’immisce dans le vocabulaire d’autres champs comme ceux de l’urbanisme et de l’écologie. 

À travers des métaphores, l’analyse de ce vocabulaire a beaucoup à nous apprendre sur notre relation à nous-même et à notre environnement. 

🌳Commençons par l’urbanisme, où l’on retrouve des “#espaces de respiration” qui qualifient des espaces non bâtis, voire végétalisés, au sein d’une zone urbaine. 

🥵À contrario, une densité sera, elle, étouffante et les îlots de chaleurs urbains seront suffocants

Dans la sémantique écologique, nous pouvons interroger un modèle sociétal et économique “à bout de souffle” induisant une explosion des inégalités et la destruction de l’environnement par son exploitation intensive. 

🌊La respiration planétaire qualifie les cycles d’absorption du CO2 par les végétaux et les océans met en avant la pulsation des saisons. Celle-ci nous montre bien que depuis le siècle dernier, la planète n’arrive plus à absorber tout le CO2 émis par les activités humaines et que celui-ci s’accumule dans l’atmosphère. 

Enfin, la philosophie écoféministe tisse des liens entre le respect de l’environnement et l’égalité des genres et explore de nombreux parallèles avec la respiration : 

➡️interdépendance avec la nature qui produit l’oxygène que l’on respire

➡️pratiques de respiration utilisées dans le yoga et la méditation (pranayama) comme outil d’empowerment pour renforcer la résilience personnelle face aux défis écologiques et sociaux (bien-être physique et mental)



De la respiration à l’inspiration

Comment tirer des enseignements de cette exploration sémantique dans notre profession ?

En prenant conscience de l’importance de la respiration, nous pouvons commencer à créer des espaces et des sociétés qui ne sont pas seulement viables, mais aussi vivantes, vivifiantes et équilibrées.

➡️Revenir aux fondamentaux : la nécessité de respirer un air sain et non pollué pour être en bonne santé.  On peut donc s’interroger sur nos modes de production, distribution, consommation et déplacement et sur la place que nous donnons à la nature dans nos villes et territoires.

➡️Avoir des conceptions urbaines et architecturales permettant de ventiler les espaces (l’aéraulique au service de la qualité de l’air et de la fraîcheur).

➡️Mais aussi respirer pour lutter contre l’éco-anxiété, passer de l’inspiration à l’aspiration pour ouvrir à la créativité et l’art, la mise en mouvement du corps dans l’espace pour la mise en marche des idées.

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