#TRIBUNE
Pour répondre au besoin de stationnements, les parkings silos sont de plus en plus préférés à leurs pendants souterrains. Deux à trois fois plus économiques (CEREMA 2016) et plus adaptés aux enjeux de transition énergétique et écologique, ils peuvent également accueillir une plus grande diversité programmatique devenant des hubs de mobilités.
Notre benchmark réalisé sur plusieurs projets en France et dans le monde montrent que certaines infrastructures portent des ambitions écologiques dès leur conception.
Elles réduisent l’impact carbone par l’utilisation de matériaux de construction biosourcés, par la réduction des surfaces de sols artificialisés et leurs structures modulables et réversibles réduisent les déchets issus de la démolition/reconstruction. Ces structures peuvent également accueillir des surfaces végétalisées et des espaces verts.
Elles visent également à faire cohabiter les fonctions et les usages : commerces, services, logements et parkings y sont répartis sur différents étages. Certaines d’entre elles dédient des surfaces aux espaces publics intérieurs ou de plein air, comme des aires de jeux ou des terrains de loisirs.
Reste maintenant à poursuivre la recherche de solutions écologiques comme l’intégration des mobilités douces et décarbonées pour assurer la logistique du ”dernier kilomètre”, la mise au point de systèmes de recyclage énergétique, etc…
Quelle place pour l’usager ?
Si ces parkings ont vocation à s’intégrer dans le paysage urbain, il est essentiel de bien connaître les besoins et attentes des riverains et usagers en amont et à toutes les étapes du projet. La programmation, la conception et les modalités de gestion (choix des opérateurs, types de contrats d’usages) des hubs de mobilités doivent concilier objectifs écologiques, économiques et concertation. Un aménagement à destination des usagers du quartier pas suffisamment co-construit ou non investi perd en effet de son sens, tant socialement qu’écologiquement.