Piétons avant tout

En tant que piéton, vous est-il déjà arrivé de vous sentir mal à l’aise ou angoissé le long de certaines voies publiques ? 

 

Les piétons sont les grands oubliés des villes et des campagnes. Leur prise en compte dans les aménagements est proportionnelle à la taille des espaces qui leurs sont dédiés : minimale. Tantôt trop peu sécurisés vis-à-vis des voitures, tantôt inadaptés à la cohabitation avec les autres modes actifs (vélos, trottinettes,…), les voies et espaces publics rendent souvent les piétons vulnérables. Il est vrai que de plus en plus de municipalités favorisent la piétonisation dans leur programme : rues 100% piétonnes, zones de rencontre intermodales, voies à sens unique pour les véhicules motorisés, etc. Toutefois, ces politiques d’aménagement se concentrent souvent davantage sur les centres-villes, délaissant les périphéries urbaines et les campagnes. Abords de zones industrielles, bas-côtés des voies départementales, carrefours giratoires, tous ces espaces sont dangereux et inaccueillants pour les piétons et les cyclistes.

 

Pourtant, la marche présente une multitude de co-bénéfices.

 

Favorable à la santé et écologique, elle répond aux problématiques liées à la sédentarité et permet de réduire notre empreinte carbone.

 

C’est pourquoi il est indispensable que la ville siée à nos pieds. Pour cela, nous préconisons dans nos missions, en accord avec les travaux de l’ADEME, de :

  • Favoriser la mixité des modes de déplacement à proximité des zones résidentielles et des voies tertiaires, à l’exception des vélos, pour lesquels il vaut mieux aménager des voies dédiées pour éviter les conflits d’usage avec les piétons et autres modes.
  • Établir une hiérarchisation des moyens de transport pour garantir sécurité, confort d’usage et lisibilité. La marche doit primer sur le vélo qui doit lui-même prévaloir sur la voiture.
  • Tenir compte des différents profils de piétons au regard de leur vulnérabilité et des inégalités auxquelles ils sont confrontés (accessibilité PMR notamment).
  • Développer un regard d’expert sur le sujet pour se faire entendre, de la conduite de projet aux principes opérationnels en passant par la vision stratégique. Ceci doit s’accompagner d’une évaluation des aménagements.
  • Adopter une approche sensible et sensorielle de l’espace en se mettant dans la peau des piétons pour inciter les citoyens à adopter la marche.
  • Acculturer, sensibiliser et concerter les acteurs des villes et des territoires aux enjeux piétons qu’ils soient maîtrise d’ouvrage, bureaux d’études techniques ou usagers).

 

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Écologie Urbaine & Citoyenne donne de la place du piéton dans la ville au sein de ses missions. Par exemple à Cesson, missionnés par l’EPA Sénart, nous avons calculé les gains carbone liés aux déplacements à pied pour proposer de futurs cheminements piétons, ou encore pour Sequano, nous travaillons sur les niveaux d’usages de la voie sur la ZAC des Docks de Saint-Ouen.

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