Le paysage et l’écologie pour repenser le territoire de Montpellier

Donner la parole aux étudiants, aux frais diplômés et à toutes autres personnes désireuses de transmettre des sujets engagés est une manière d’enrichir les connaissances et d’éveiller la curiosité de chacun. Les travaux de mémoire ou les projets de fin d’études sont des supports mobilisables permettant de découvrir un sujet, un territoire ou encore un projet. 

 

Il s’agit alors de faire s’entrecroiser la recherche, les expérimentations et les propositions sur le terrain. L’urbanisme, l’architecture ou le paysage sont des domaines vastes et complexes, nécessitant des démarches itératives et innovantes. Ainsi, permettre aux fraichement diplômés de s’exprimer sur ces sujets, de délivrer leur regard pour partager leurs ressentis et leurs réflexions, de “sortir des sentiers battus”, ce qui permet des échanges bénéfiques avec les acteurs et professionnels des transitions territoriales. 



Écologie Urbaine & Citoyenne aime entrecroiser ces regards et laissent place à l’expression et aux partages d’expériences. Adrien Combes, ingénieur génie urbain et écologie, ancien salarié d’Ecologie Urbaine & Citoyenne et récemment diplômé de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, est venu échanger avec les membres de l’agence sur son projet de fin d’études portant sur le paysage de la périphérie montpelliéraine. 

Il y propose une nouvelle lecture des relations d’étage présentes dans le grand paysage, entre mer, plaine et montagne, mais également la végétation, notamment l’héritage de l’agro-sylvo-pastoralisme dans l’exploitation des paysages méditerranéens. Cette lecture réinterroge les approches traditionnelles concentriques autour des villes centre et montre que le paysage et l’écologie peuvent être le ferment d’une nouvelle manière d’appréhender les territoires et d’agir pour la transition écologique. 

 

Adrien identifie également le renforcement de la forêt et son enfrichement progressif, laissant disparaître les paysages arides et défrichés, ceux entretenus par les animaux qui renvoient à des images symboliques de ce territoire d’antan, plus entretenus et en lien avec les risques climatiques. Il tente également de faire s’entrecroiser ce paysage avec les territoires périurbains de Montpellier, de partir du paysage vers la ville, sans oublier de continuer à développer une démarche itérative, faisant des aller-retour entre l’avant et l’après, entre le grand paysage et celui à hauteur d’humains. Sa vision mixe les manières de travailler et stimule des interprétations diverses des composantes de ce grand territoire. 

 

Un projet de fin d’études revient à remonter l’histoire, la mettre en perspective au regard des défis contemporains et donne l’espace de s’engager et d’explorer des sujets variés. Faire s’entremêler les expériences semble indispensable afin de s’acculturer et de fabriquer des cultures partagées de projet. Adrien va poursuivre ses expériences au Japon, pays du paysage qu’il chérit particulièrement.

 

Illustrations : Adrien Combes (c)

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