• > Mots clés

    étude / activités / carbone / entrée de ville / animation / visite

    > Maître d'ouvrage

    Agglomération de La Rochelle

    > Année

    2021

    > Equipe

    Écologie Urbaine & Citoyenne (mandataire), ID&S
CONTEXTE

Les parcs d’activités des modèles obsolètes faces aux enjeux environnementaux actuels

Plusieurs enjeux font des parcs d’activités des modèles urbains obsolètes de développement. L’enjeu à court terme est la mise en place du ZAN qui donne un objectif de sobriété foncière et donc de densité et recyclage du foncier. Sur un temps long, la société se transforme et implique de repenser la monofonctionnalité des ZAE. Le covid a fortement accéléré ce processus de changement, il a développé le e.commerce, le télétravail ainsi que la volonté de la réduction du temps de trajets quotidien. Le besoin d’une amélioration du cadre de vie à fortement été exprimé par les salariés de ces sites que ça soit dans le développement d’espace de repos intérieur/ extérieur mais aussi pour amener des services de proximité au sein des ZAE qui sont aujourd’hui déconnectés de la ville et de ces espaces commerciaux. Il est essentiel de développer un modèle répondant à l’urgence climatique, à l’intégration au territoire urbain ordinaire, aux nouveaux modes de travail ainsi qu’à l’adaptabilité contre l’obsolescence.

Mission

Des propositions opérationnelles pour répondre aux enjeux

Au travers du concept de quartier d’activité, nous avons développé 6 thématiques avec des propositions opérationnelles permettant de répondre aux enjeux cités précédemment. 

> La densité : Les zones d’activités actuelles et en projet présentent des COS de 0,3 et au mieux de 0,5. Elles sont en particulier pointées pour leur consommation de foncier, en particulier le foncier agricole ou naturel. Il est essentiel de se diriger vers une densité de 1 voir plus, pour cela nous avons étudié la verticalité des bâtiments productifs, la mutualisation de parking silo pour éviter les nappes de stationnement caractéristique. 

> Mixité, diversité, évolutivité : La sortie de la sur-spécialisation fonctionnelle est devenue incontournable pour optimiser et rentabiliser le foncier et son aménagement dans la durée et assurer une plus grande “résilience” urbaine, économique et écologique. La pluralité des fonctions évite que le quartier subisse la crise d’un secteur économique. L’évolutivité évite l’obsolescence des bâtiments en les adaptant à coûts maîtrisés aux nouveaux besoins sociaux, économiques et écologiques à venir. 

> La mutualisation : Le taux d’occupation de multiples espaces personnels des entreprises est faible, pourtant ils sont similaires dans l’ensemble des activités (self, parkings, salle de réunion, etc). 

> L’Écologie : Un quartier d’activités peut nettement réduire ses atteintes à l’environnement (en particulier l’empreinte carbone). Il peut être une ressource écologique en valorisant des potentiels existants sur le site (eaux, ensembles forestiers, couverts végétaux…) et contribuer à reconstituer des ressources (biodiversité). Plusieurs objectifs opérationnels sont envisageables selon le contexte et l’opération: Énergie : systèmes collectifs ou individuels de production et d’auto-consommation d’énergies renouvelables (notamment photovoltaïque), réseaux de chaleur et de froid . Carbone et économie circulaire : intégration de matériaux biosourcés ou de matériaux issus du recyclage ou de réemploi. Biodiversité : végétalisation du bâti, voire des façades et traitement écologique des eaux et des espaces extérieurs. Développer des pratiques communes sur le site autour de l’écologie industrielle. 

> La mobilité : Les quartiers d’activités doivent résoudre deux ensembles de problèmes de mobilité, à l’échelle des personnes et des transports de marchandises tout d’eux extrêmement dépendant du transport routier et conditionnant fortement l’organisation spatiale des quartiers. 

> L’animation et la gestion

L’aménagement physique et l’offre d’accessibilité et d’assiettes de terrain bien équipés ne sont pas des conditions suffisantes. Les zones d’activités, malgré leur bon aménagement initial, finissent par perdre de leur dynamique.

Points forts

Une méthodologie de recherche / action en lien avec l’économie du projet

Afin de réaliser une étude comprenant l’ensemble des visions dont celles des usagers et pouvant s’appliquer dès demain sur des projets de renouvellement des ZA, la méthodologie s’est développée autour :

  • Entretien avec l’ensemble des acteurs de la construction et de la vie quotidienne des ZAE
  • Des ateliers de travail avec les chefs de projet de la DO de plusieurs parcs d’activités avec différents objectifs environnementaux
  • Des visites de sites pour comparer les modèles de références anciens et actuels
  • Une simulation économique de la mise en place de certains critères du concept de quartier d’activité dans la construction de nouveaux bâtiments sur le projet de La Rucherie, futur parc d’activité de l’EpaMarne en lien avec le groupement AMT